
Les violences dans la province méridionale syrienne de Souweïda ont entraîné la mort de 1 311 personnes avant l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu dimanche 20 juillet. Ce bilan, actualisé mardi 22 juillet par l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), met en lumière l’ampleur du conflit qui a secoué la région.
Les affrontements ont débuté le 13 juillet entre des combattants druzes et des Bédouins sunnites. La situation s’est aggravée avec l’intervention des forces de sécurité et de membres de tribus venus d’autres régions de Syrie, apportant leur soutien aux Bédouins, selon diverses ONG et des témoignages recueillis sur place.
Parmi les victimes, l’OSDH a documenté 833 Druzes, dont 533 combattants et 300 civils. Un nombre préoccupant de 196 civils druzes auraient été « exécutés sommairement par des membres [relevant] des ministères de la défense et de l’intérieur ». Le bilan inclut également 423 membres des forces gouvernementales et 35 Bédouins sunnites, dont trois civils « exécutés sommairement par des combattants druzes ».
Quinze soldats gouvernementaux ont par ailleurs perdu la vie dans des frappes israéliennes. Israël, affirmant vouloir protéger la minorité druze, a bombardé des positions des forces gouvernementales à Souweïda et des cibles du pouvoir à Damas. Ces actions visaient à contraindre les autorités à retirer leurs troupes de cette région stratégique.
Le cessez-le-feu est finalement entré en vigueur après le retrait des combattants bédouins et des tribus de Souweïda, ville majoritairement druze. Un précédent bilan de l’OSDH faisait état de plus de 1 260 morts, soulignant la rapide escalade des violences dans cette province.