
La ville de Soumy, en Ukraine, et ses 250 000 habitants sont actuellement pris en étau entre l’intensification des attaques de drones et la proximité croissante du front. Après la retraite ukrainienne de la région de Koursk, la ligne de front se situe désormais à seulement 20 kilomètres. Cette situation rend le quotidien des habitants particulièrement périlleux.
Dans le nord de l’Ukraine, la route reliant Soumy à Bilopillia traverse des paysages qui rappellent les couleurs du drapeau ukrainien : des champs de blé doré sous un ciel d’un bleu éclatant. Cependant, à mesure que l’on s’approche de la frontière russe, les cultures se raréfient. Le maire, Iouri Zarko, explique que « désormais, ce sont les drones qui contrôlent la zone ». La prudence est de mise, et il faut rouler à vive allure, parfois à plus de 100 km/h, malgré les nids-de-poule, pour tenter d’échapper aux drones FPV russes, ces engins à pilotage en immersion qui frappent la région sans relâche.
La dangerosité de la zone est rappelée par un monument commémorant deux militaires tués un mois plus tôt, leur voiture ayant été pulvérisée par un drone kamikaze. Pour protéger les usagers de la route, des filets blancs, initialement destinés à la récolte de concombres, ont été tendus sur des dizaines de kilomètres, formant un tunnel de fortune. Ce dispositif vise à offrir une certaine protection contre les engins piégés qui tentent d’attaquer ou de larguer des explosifs, illustrant l’ingéniosité et la résilience face à la menace constante.
Les habitants de Soumy vivent dans un état de vigilance permanent, leur vie étant rythmée par les alertes et les attaques. L’aide humanitaire et le soutien international sont essentiels pour cette ville en première ligne du conflit, confrontée à une situation humanitaire et sécuritaire de plus en plus précaire. L’escalade des hostilités dans cette région souligne l’urgence d’une résolution pacifique pour préserver la vie des civils.