
Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a vivement réagi aux premières orientations du nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, déclarant que « l’on reste complètement dans l’épure de François Bayrou ». Invitée de l’émission « Questions politiques », elle a exprimé le sentiment que « c’est toujours Emmanuel Macron et le patronat qui tirent les ficelles ».
La dirigeante syndicale a particulièrement critiqué les fermetures de portes opérées par Sébastien Lecornu. Ce dernier a notamment écarté la possibilité d’instaurer la taxe Zucman et un retour de l’impôt sur la fortune (ISF). Sophie Binet a affirmé que « les seules choses qui sont claires, ce sont les portes qu’il ferme ». Elle a même attribué la note de 1 sur 20 à la copie du Premier ministre, estimant que « l’élève Lecornu n’a toujours pas décollé ».
Face à ces annonces jugées insatisfaisantes, l’intersyndicale maintient son appel à une nouvelle journée de mobilisation nationale prévue le 2 octobre. La CGT a d’ailleurs précisé qu’elle n’envisagerait de revoir Sébastien Lecornu qu’après cette mobilisation, afin de peser davantage dans les discussions. Les syndicats déplorent l’absence de réponses concrètes aux revendications des travailleurs et dénoncent une « occasion manquée » lors des premières rencontres avec le Premier ministre.
Sébastien Lecornu, de son côté, a dévoilé des pistes budgétaires pour 2026, visant un déficit public à 4,7 % du PIB, tout en affirmant vouloir « repartir sur une feuille blanche » et refuser un budget « d’austérité et de régression sociale ». Cependant, ses premières déclarations ont déjà suscité de vives réactions à gauche, qui menace de déposer une motion de censure si aucune avancée n’est constatée.