Le groupe de mode français SMCP, connu pour ses marques Sandro, Maje et Claudie Pierlot, voit la fin d’une crise de gouvernance qui a débuté fin 2021. Cette situation complexe était due à la volatilisation de 16 % de son capital, détenus par son ancien propriétaire chinois European Topsoho (ETS). De multiples procédures judiciaires ont eu lieu à Paris, Londres et Singapour pour résoudre cet imbroglio.
Une décision de la haute cour de Singapour, rendue le 4 juillet, marque un tournant décisif. Les actions, qui avaient été illégalement transférées par ETS, ont été restituées au mandataire représentant les créanciers de l’ancien actionnaire (dont BlackRock, Anchorage et Carlyle). Ces créanciers possèdent déjà 29 % du capital de SMCP, et leur intention n’est pas de conserver leur position d’actionnaires. Une cession de la majorité du capital pourrait donc être envisagée.
Malgré cette crise, SMCP a affiché une certaine résilience. Au premier semestre, le groupe a enregistré un chiffre d’affaires de 601,1 millions d’euros, soit une hausse de 2,7 %. Avec un réseau de 1 642 magasins à travers le monde, cette entreprise de luxe accessible a également réussi à réduire sa dette de 30 % en un an, la ramenant à 205,6 millions d’euros. Le bénéfice net de SMCP a atteint 11 millions d’euros en 2023, malgré une baisse par rapport à 2022 due à l’inflation et un environnement économique complexe.
En 2023, le chiffre d’affaires annuel de SMCP s’élevait à 1,23 milliard d’euros, marquant une hausse de 4% à taux constants par rapport à 2022. La croissance a été particulièrement soutenue en Asie-Pacifique, même si la Chine a montré un dynamisme plus faible que prévu. L’entreprise continue de se concentrer sur l’optimisation de son réseau de magasins et la gestion des coûts pour maintenir sa profitabilité et sa génération de trésorerie.
