
Le Parlement slovaque a adopté ce vendredi 26 septembre un amendement constitutionnel interdisant la gestation pour autrui (GPA). Le texte, voté par 90 voix sur 150, intègre cette interdiction à l’article 15 de la Constitution, stipulant que « l’accord de maternité de substitution est interdit ».
Cette réforme va au-delà de la GPA. Elle permet à la Slovaquie de faire primer son droit national sur les normes européennes dans des domaines considérés comme « questions culturelles et éthiques », incluant l’identité nationale, la famille et l’éducation. L’amendement restreint également l’adoption aux couples mariés, renforçant la définition constitutionnelle du mariage comme l’union d’un homme et d’une femme. Il reconnaît aussi officiellement l’existence de seulement deux sexes, masculin et féminin, biologiquement déterminés.
Pour les opposants à la GPA, cette décision représente une avancée majeure. Olivia Maurel, née par GPA et porte-parole de la Déclaration de Casablanca, a salué ce vote comme une « victoire pour toutes les femmes réduites au rang d’utérus à louer » et pour les enfants privés de leur mère par contrat. Elle a ajouté que la Slovaquie rejoignait ainsi le camp des pays s’opposant à la « marchandisation du corps et de la vie humaine ».
La Déclaration de Casablanca, signée en mars 2023 par des experts de 75 nationalités, milite pour l’abolition universelle de la GPA sous toutes ses formes. Ce vote en Slovaquie pourrait avoir des répercussions sur les débats en France, notamment sur la notion de « GPA éthique », et servir de signal fort aux mouvements abolitionnistes internationaux, confirmant une prise de conscience croissante des enjeux juridiques et humains de la GPA.