
Une étude française récente met en lumière la rareté des cas graves de sepsis d’origine animale, principalement liés aux morsures, griffures ou léchages de chats et de chiens. Bien que ces infections restent peu fréquentes, elles peuvent s’avérer fatales, en particulier chez les patients fragiles et immunodéprimés.
Les chercheurs ont analysé une centaine de cas sur dix ans, révélant que si la plupart des contacts avec des animaux de compagnie n’entraînent que des infections locales bénignes, une simple blessure cutanée peut suffire à déclencher une réaction inflammatoire généralisée chez les personnes vulnérables. Les bactéries présentes dans la salive ou les griffes des animaux sont souvent en cause.
Le sepsis, une urgence médicale, peut provoquer une défaillance de plusieurs organes et est une cause de mortalité significative. L’étude identifie quatre bactéries principales responsables, avec Pasteurella souvent liée aux chats et Capnocytophaga aux chiens. L’âge moyen des patients admis en réanimation était de 64 ans, soulignant la vulnérabilité des personnes âgées.
Les complications observées incluent la nécessité de vasopresseurs et, dans des cas plus graves, la dialyse ou même l’amputation. Malgré la sévérité de ces zoonoses, le taux de mortalité global de 24 % est comparable à celui d’autres infections graves en réanimation. Les facteurs de risque majeurs identifiés pour un décès sont l’âge avancé, le tabagisme et les maladies chroniques du foie.
En conclusion, bien que ces infections par nos animaux domestiques soient rares, une vigilance accrue est nécessaire pour les personnes fragiles. L’état de santé général du patient est le facteur le plus déterminant dans le pronostic, rappelant l’importance de la prévention et d’une prise en charge rapide en cas de symptômes.