
À l’approche de chaque élection présidentielle, l’engagement de Ségolène Royal dans le débat politique refait surface. Après une incursion remarquée en 2020 suite aux élections municipales, où elle mettait en avant son expérience ministérielle à l’environnement sous les gouvernements Bérégovoy (1992-1993) et Valls/Cazeneuve (2014-2017), l’ancienne candidate socialiste à la présidentielle de 2007 se disait prête à mener une union des forces de gauche et des écologistes.
Bien que cette tentative n’ait pas abouti à l’époque, Ségolène Royal n’a pas abandonné la scène politique. En 2024, elle a réitéré son offre de services, envisageant de prendre la tête d’une liste d’union des partis de gauche pour les élections européennes, une démarche saluée par Jean-Luc Mélenchon comme « une aide formidable ».
Aujourd’hui, l’horizon 2027 semble être sa nouvelle ligne de mire. L’ex-ministre de l’Environnement se dit prête à participer à une primaire de la gauche pour l’élection présidentielle. Cette intention est confirmée par la publication de son ouvrage, Mais qui va garder les enfants ?, aux éditions Fayard. Ce livre se présente comme une véritable carte postale politique, visant non seulement à se rappeler au bon souvenir de la gauche et des écologistes, mais aussi à « poser un diagnostic et des propositions », comme elle l’a déclaré au Monde. Ségolène Royal propose d’apporter un style de leadership différent, basé sur la compassion, la vigilance et le soin, similaire à l’approche maternelle.
Son ambition est de défendre le principe de la « dette générationnelle » envers une jeunesse « tenaillée par l’anxiété » et de promouvoir la nécessité « d’assumer pleinement la part maternelle du pouvoir », en opposition au « virilisme toxique ». Ces prises de position et son retour actif sur la scène médiatique soulignent sa détermination à peser sur le futur paysage politique français, avec la présidentielle de 2027 en ligne de mire.






