Sebastien-Lecornu-Matignon-passation
Sébastien Lecornu, nommé Premier ministre le 9 septembre 2025, a pris ses fonctions en promettant des « ruptures » sur le fond et un dialogue renforcé avec les oppositions, dans un contexte de crise politique majeure. Il fait face au défi de la stabilité gouvernementale et de l'adoption du budget. [10, 18]

Nommé Premier ministre par Emmanuel Macron le 9 septembre 2025, Sébastien Lecornu a pris ses fonctions à Matignon le 10 septembre, succédant à François Bayrou. Lors de la cérémonie de passation des pouvoirs, il a annoncé vouloir des « ruptures » sur le fond, et pas seulement sur la forme et la méthode, promettant d’être « plus créatif » et « plus sérieux » dans le dialogue avec les oppositions.

Cette nomination intervient après la démission de François Bayrou, consécutive au rejet d’un vote de confiance à l’Assemblée nationale. La France traverse une période de crise politique depuis juin 2024, caractérisée par une Assemblée nationale sans majorité absolue et une succession rapide de gouvernements.

Lecornu, ancien ministre des Armées et proche du président, a prononcé un discours bref, insistant sur l’« humilité » et la « sobriété » face à l’instabilité actuelle. Il a exprimé sa volonté de « mettre fin » au « décalage entre la vie politique du pays et la vie réelle ».

La mission principale du nouveau Premier ministre sera de « consulter » les forces politiques pour trouver des « accords » afin de préserver la « stabilité institutionnelle » du pays et d’adopter un budget pour la Nation. Il a d’ailleurs entamé ces consultations en recevant des représentants de la majorité présidentielle, comme Gabriel Attal (Renaissance) et Édouard Philippe (Horizons), ainsi que des leaders des Républicains (LR) tels que Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez.

Cependant, les réactions des oppositions ont été mitigées. La France Insoumise et les Écologistes ont critiqué cette nomination, y voyant une « provocation » et promettant de censurer le gouvernement. Jordan Bardella (Rassemblement national) a estimé que le « bail » de Lecornu était « très précaire », prévenant : « Soit il y a une rupture, soit il y aura censure ».