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Fraîchement nommé, Sébastien Lecornu, le nouveau Premier ministre, est confronté à la délicate mission de restaurer la confiance des syndicats sur la réforme des retraites et de faire adopter un budget 2026 de compromis avant la date butoir du 31 décembre. La CFDT rejette fermement la réouverture du conclave sur les retraites, exigeant la suspension de la réforme Borne qui repousse l'âge de départ à 64 ans.

Nommé Premier ministre, Sébastien Lecornu fait face à des défis majeurs, notamment la question des retraites et l’adoption d’un budget de compromis avant la fin de l’année. Sa prise de fonction est marquée par une volonté affichée de « rupture », contrastant avec la discrétion de ses débuts à Matignon.

La première difficulté pour le nouveau chef du gouvernement est de rétablir un climat de confiance avec les forces politiques et syndicales. Une tâche rendue complexe par le rejet catégorique de la CFDT concernant une éventuelle réouverture du « conclave » sur les retraites, une piste initialement évoquée par Sébastien Lecornu mais rapidement démentie par Matignon. La CFDT, échaudée par l’inflexibilité des précédentes discussions, exige la suspension de la réforme Borne, qui a repoussé l’âge légal de départ à 64 ans. Pour le syndicat, « on ne construit pas des solutions solides sur un bilan aussi fragile qu’un “conclave” qui a échoué ».

Parallèlement, le Premier ministre doit élaborer un budget pour 2026. Ce budget doit être déposé avant le 15 octobre pour respecter le calendrier parlementaire et être promulgué impérativement au 31 décembre. Sans majorité claire à l’Assemblée, il devra trouver un large soutien pour éviter un nouveau blocage institutionnel, après la chute de ses prédécesseurs. Les oppositions, de gauche comme d’extrême droite, menacent déjà de censure et même de destitution, soulignant l’apparente continuité d’un pouvoir exécutif qui promet pourtant des changements « sur la forme » comme « sur le fond ».