
Les Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI), placements immobiliers prisés pour la retraite, offrent des revenus réguliers issus de l’investissement en immobilier physique, comme les bureaux. En 2024, le rendement moyen s’est établi à 4,72 %, selon l’Association française des sociétés de placement immobilier (Aspim). Malgré les récentes baisses de valorisation de certaines SCPI, leur intérêt pour un investissement à très long terme en vue de la retraite demeure, à condition de bien sélectionner les produits.
Pour les épargnants approchant la cinquantaine, dont les revenus professionnels sont souvent à leur maximum, la perception immédiate de compléments de revenus via les SCPI peut alourdir l’impôt sur le revenu. En effet, les sommes versées par les SCPI sont soumises au barème de l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux.
Une solution avantageuse est d’opter pour l’acquisition de parts de SCPI en démembrement de propriété. Cette approche consiste à acheter la nue-propriété, tandis que l’usufruit (les revenus) revient à un investisseur institutionnel. L’idéal est d’aligner la durée du démembrement avec l’âge de départ à la retraite. Par exemple, à 55 ans, un épargnant peut choisir de récupérer la pleine propriété de ses parts dix ans plus tard.
Durant la période de démembrement, l’épargnant ne perçoit aucun revenu, ce qui le dispense de fiscalisation sur ces montants et l’exonère d’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI). De plus, l’acquisition en nue-propriété bénéficie d’une décote sur le prix, qui varie selon la durée du démembrement. Cette décote peut atteindre environ 22 % pour un démembrement de cinq ans et 35 % pour dix ans. Bien que possible à partir de 1 000 euros, il est recommandé d’y consacrer plusieurs milliers d’euros à l’approche de la cinquantaine pour garantir un complément de revenu significatif une fois à la retraite.