
Le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, a récemment affirmé qu’il n’y avait aucune raison immédiate de démission pour Jerome Powell, l’actuel président de la Réserve fédérale (Fed). Cette déclaration intervient alors que Powell fait face à une pression politique croissante, notamment de la part du président Donald Trump. Le mandat de Jerome Powell à la tête de la Fed est prévu jusqu’en mai 2026, et il a toujours exprimé son intention d’aller au bout de celui-ci.
Donald Trump, qui surnomme Jerome Powell « Trop tard », critique ouvertement la politique de la Fed. Il estime que la banque centrale aurait dû baisser ses taux de trois points de pourcentage pour soutenir l’économie américaine, arguant qu’une telle mesure permettrait d’économiser « 1.000 milliards de dollars » en intérêts sur la dette publique. Bien que Scott Bessent ait cherché à apaiser les tensions, il avait lui-même souligné la nécessité d’« examiner l’institution Fed dans son ensemble » et de s’assurer de son efficacité.
La Fed a un double mandat : maintenir l’inflation autour de 2% à long terme et assurer le plein-emploi aux États-Unis. Actuellement, la Fed se concentre sur la maîtrise de l’inflation, maintenant des taux élevés (entre 4,25% et 4,50%) tant que les prix ne retournent pas durablement vers l’objectif de 2% de hausse annuelle. L’indice d’inflation CPI a d’ailleurs récemment augmenté, atteignant 2,7% sur un an en juin.
Malgré les menaces initiales de licenciement de Powell par Donald Trump, il semblerait que le président y ait renoncé. Des rumeurs d’une intervention de Scott Bessent pour dissuader Trump ont circulé, bien que le secrétaire au Trésor les ait démenties. Néanmoins, Bessent a exprimé sur les réseaux sociaux que la Fed avait « perdu de vue son indépendance » par rapport à sa mission principale de politique monétaire, en s’immisçant dans des domaines qui dépassent son rôle et nuisent à sa « précieuse indépendance ».