L’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, a déjoué toutes les attentes en annonçant la parution de son nouveau livre, « Le Journal d’un prisonnier » (Fayard), ce 10 décembre. Cet ouvrage de 216 pages, rédigé en un temps record, relate son expérience carcérale de trois semaines, écoulée seulement cinquante jours après le début de sa détention. Un exploit éditorial qui surpasse la célérité d’écrivains prolifiques tels que Dostoïevski pour Le Joueur ou Georges Simenon pour un Maigret.
Traditionnellement, les publications rapides suivaient des événements majeurs comme les élections ou les disparitions de personnalités. Nicolas Sarkozy inaugure ainsi un genre inédit : le livre post-incarcération. Sa célérité éclipse celle de Boualem Sansal qui, après presque une année de détention en Algérie, confiait n’avoir trouvé que le titre de son prochain ouvrage douze jours après sa libération. De même, l’ancien président a largement devancé Alexandre Soljenitsyne, qui avait mis plus de cinq ans à entamer la rédaction de son célèbre Archipel du Goulag après sa propre période de détention.
Nicolas Sarkozy a été incarcéré à la prison de la Santé suite à sa condamnation dans le cadre du procès libyen. Il a clamé son innocence et fait appel de cette décision. L’ouvrage promet un aperçu de sa « vie intérieure » durant cette période, se fortifiant « à l’image du désert », selon ses propres mots.
