
Plus de 1000 exposants se sont rassemblés Porte de Versailles à Paris pour le Salon du Made in France, rebaptisé « MIF Expo ». Cet événement met en lumière l’expertise et le savoir-faire français, offrant aux entreprises une plateforme pour dénoncer la concurrence des produits fabriqués à bas coûts, souvent éloignés des normes européennes.
Le Salon a connu une croissance spectaculaire depuis sa création en 2012, passant de 78 exposants à plus de 1000 attendus en 2025, avec plus de 110 000 visiteurs. Cet engouement témoigne d’un intérêt croissant pour la production locale, surtout dans un contexte où les marques chinoises gagnent du terrain et où les consommateurs privilégient souvent les achats en ligne sans toujours considérer la provenance des produits.
Fabienne Delahaye, présidente du Salon, souligne le renouveau du Made in France. Alors qu’il était autrefois perçu comme « ringard, voire nationaliste », il est aujourd’hui revitalisé par la prise de conscience des « effets délétères de la désindustrialisation » et de l’« appauvrissement général du pays ».
Des entreprises emblématiques comme Le béret français, dernier fabricant de bérets au Pays basque, et Opinel, le célèbre couteau de poche pliant créé en 1890, illustrent la richesse de l’artisanat d’art français. Leur présence au Salon souligne l’importance de préserver et de valoriser ces productions uniques, dont le savoir-faire est spécifiquement ancré en France.
Face à la compétitivité chinoise, caractérisée par des coûts de production réduits et une grande flexibilité, les entreprises françaises cherchent à défendre leur modèle. Le Salon du Made in France est ainsi une opportunité cruciale de mobiliser les acteurs économiques et les consommateurs autour des valeurs de qualité, de durabilité et de l’emploi local.






