
Salah Abdeslam, figure centrale des attentats du 13 novembre 2015, a été placé en garde à vue cette semaine dans le cadre d’une enquête pour détention illicite d’un objet en prison. Cette garde à vue a été levée mardi soir, mais une seconde est toujours en cours. L’objet en question serait une clé USB, potentiellement retrouvée sur un ordinateur en sa possession au centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil, où il est incarcéré à perpétuité incompressible.
Le Parquet National Antiterroriste (PNAT) a confirmé l’ouverture d’une enquête préliminaire le 17 janvier 2025 pour « recel d’objet illicite à détenu », confiée à la Sous-direction anti-terroriste (SDAT) et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Selon des sources, des traces de connexions de clé USB ont été identifiées sur son ordinateur, bien que la clé elle-même n’ait pas été retrouvée lors des fouilles. Il est à noter que Salah Abdeslam avait acquis cet ordinateur légalement pour suivre des cours, même si son utilisation en cellule est strictement encadrée.
Les faits incriminés, relatifs à l’usage illicite de cette clé et à son contenu, seraient antérieurs à la mise en place des nouveaux quartiers de lutte contre la criminalité organisée à Vendin-le-Vieil. Le régime de « détenu particulièrement signalé » (DPS) auquel est soumis Abdeslam implique des changements de cellules réguliers et des contrôles systématiques de ses affaires. Ses avocats, Me Olivia Ronen et Me Martin Vettes, ont refusé de commenter l’affaire, invoquant le secret de l’enquête.
Cette nouvelle intervient alors que la France se prépare à commémorer, le 13 novembre prochain, le dixième anniversaire des attentats qui ont coûté la vie à 130 personnes à Paris et Saint-Denis.






