Nord-Stream-pipeline-explosion
La journaliste Morgane Fert Malka révèle les dessous de l'explosion des gazoducs Nord Stream en septembre 2022. Son enquête privilégie la piste ukrainienne, tandis qu'un suspect a été arrêté en Italie. Un éclairage crucial sur cet acte de sabotage aux profondes répercussions géopolitiques.

Le 26 septembre 2022, des images de vastes bouillonnements circulaires à la surface de la mer Baltique ont alerté le monde entier. Les gazoducs Nord Stream 1 et Nord Stream 2, qui acheminaient du gaz russe vers l’Allemagne, venaient d’être la cible d’un sabotage spectaculaire. Le Kremlin a rapidement qualifié l’événement d’« acte de terrorisme international », mais ce n’est que des mois plus tard que la piste ukrainienne, aujourd’hui privilégiée, a commencé à émerger.

Morgane Fert Malka, journaliste d’investigation pour Intelligence Online et spécialiste des questions sécuritaires liées à la Russie, à l’Europe de l’Est et à l’Arctique, a mené une enquête approfondie sur cette mystérieuse explosion. Elle a collaboré avec plusieurs partenaires européens pour remonter la chaîne des responsabilités.

Dans son livre, « Mes instructions viennent de plus haut – La vérité sur l’explosion de Nord Stream » (Stock), elle relate son travail persévérant pour élucider l’affaire. Cette publication vise à éclairer les circonstances complexes entourant cet événement aux conséquences géopolitiques majeures. Les enquêtes suédoises et danoises sur le sabotage ont été closes, la Suède ayant transmis ses éléments à l’Allemagne, où l’enquête se poursuit. Un suspect ukrainien a récemment été arrêté en Italie et son extradition vers l’Allemagne a été ordonnée dans le cadre de cette affaire.

L’explosion des gazoducs Nord Stream a coupé une artère énergétique essentielle pour l’Europe, qui dépendait largement du gaz russe. Les motivations derrière cet acte et l’identité des commanditaires restent au cœur des débats, l’affaire étant devenue un enjeu crucial dans le conflit en Ukraine. Alors que certains penchent pour une implication russe, d’autres maintiennent la thèse d’un commando ukrainien.