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Le Royaume-Uni défend sa loi sur la sécurité en ligne face aux critiques de X, assurant qu'elle protège les enfants sans censurer le débat. Des contrôles d'âge stricts sont désormais obligatoires.

Le gouvernement britannique a réfuté les accusations de censure suite à l’entrée en vigueur de sa nouvelle loi sur la sécurité en ligne, affirmant qu’elle vise principalement à protéger les enfants sans entraver le débat politique. Cette législation, adoptée en 2023 sous le nom d’« Online Safety Act », impose des contrôles stricts de l’âge pour l’accès à certains contenus et la suppression de ceux jugés dangereux pour les mineurs, notamment ceux liés à la pornographie, au suicide, ou aux troubles alimentaires.

Le réseau social X, propriété d’Elon Musk, a vivement critiqué cette approche, la qualifiant d’« oppressive » et craignant une « limitation supplémentaire de la liberté d’expression ». Cependant, un porte-parole du gouvernement a déclaré qu’il est « manifestement faux » de suggérer que ces mesures compromettent la liberté d’expression, soulignant que la loi n’oblige pas à restreindre l’accès à des contenus non préjudiciables aux enfants.

Depuis le 25 juillet, les plateformes en ligne, y compris les sites web et les réseaux sociaux, sont tenues de mettre en œuvre des systèmes de vérification d’âge robustes pour empêcher les mineurs d’accéder à des contenus inappropriés. L’Ofcom, le régulateur britannique des médias, a déjà lancé des enquêtes pour s’assurer de la conformité de nombreux sites pornographiques.

Le gouvernement a insisté sur le fait que les plateformes ont eu amplement le temps de se préparer à ces nouvelles régulations. En cas de non-respect, les sanctions peuvent être sévères, incluant des amendes allant jusqu’à 18 millions de livres sterling, ou 10% du chiffre d’affaires mondial de l’entreprise. Dans les cas les plus graves, l’Ofcom peut même demander le blocage de l’accès au site ou à la plateforme sur le territoire britannique.