L’entreprise familiale Rivalin, installée à Quimper, dans le Finistère, célèbre cette année son centenaire, marquant un siècle de savoir-faire dans la fabrication de sabots et de chaussons. Fondée en 1925 par l’arrière-grand-père de l’actuel dirigeant, Vincent Rivalin, la société incarne la résilience des petites entreprises françaises face aux défis économiques actuels. Vincent Rivalin, à la tête de l’entreprise depuis 2008, s’efforce de préserver les méthodes de travail ancestrales et une production locale, tout en gérant les pressions financières et administratives.
La marque Rivalin est reconnue pour son engagement envers l’artisanat français et a reçu diverses distinctions au fil des ans. Elle est même labellisée « Entreprise du Patrimoine Vivant » depuis 2015, soulignant son savoir-faire exceptionnel. L’atelier de Quimper continue de fabriquer des sabots et des charentaises en utilisant la technique du « cousu-retourné », un procédé exigeant précision et dextérité manuelle.
Cependant, Rivalin fait face à des difficultés croissantes. L’essor fulgurant de géants de la fast-fashion tels que Shein et Temu représente une concurrence féroce. Ces plateformes chinoises inondent le marché de produits à des prix défiant toute concurrence, avec un renouvellement constant des collections, rendant la tâche ardue pour les petites structures misant sur la qualité et la production locale. La « fast fashion » se caractérise par une production massive et rapide de vêtements à bas coût, souvent au détriment de l’environnement et des conditions de travail.
Les entreprises familiales en France, qui représentent une part significative de l’économie, sont confrontées à des enjeux complexes, notamment la transmission et l’adaptation aux évolutions du marché. Rivalin, avec ses 100 ans d’existence, illustre parfaitement ces défis, naviguant entre la fierté de son héritage et la nécessité de s’adapter à un environnement commercial en constante mutation pour assurer sa pérennité.
