
Coup dur pour les retraités du secteur privé ! Les négociations entre syndicats et patronat, gestionnaires de la caisse de pensions complémentaires Agirc-Arrco, ont échoué le vendredi 17 octobre. Cette impasse signifie le gel des prestations du 1er novembre jusqu’au 31 octobre 2026, impactant directement le pouvoir d’achat de près de 14 millions de personnes. Les prévisions d’inflation tablent sur 1 % en 2025 et 1,3 % en 2026, creusant ainsi l’écart entre les pensions et le coût de la vie. Cet échec, qualifié de « couac » dans la sphère du paritarisme, intervient alors que le Premier ministre, Sébastien Lecornu, souhaite un rôle accru des acteurs sociaux dans notre système par répartition.
Durant les discussions, qui se sont déroulées dans un climat tendu, les organisations d’employeurs ont défendu une revalorisation minimale de 0,2 %. Ce taux correspond à la valeur plancher que les administrateurs peuvent proposer selon les règles du régime. Les syndicats, quant à eux, ont jugé cette proposition inacceptable, arguant de la bonne santé financière de l’Agirc-Arrco, dont les réserves s’élèvent à plus de 85 milliards d’euros. Ils espéraient une augmentation plus proche du taux d’inflation, autour de 1 %, d’autant plus que le gouvernement envisage de geler les pensions de retraite de base en 2026.
L’absence d’accord a donc mené à une décision rare : le maintien des pensions complémentaires à leur niveau actuel. Cette situation soulève des questions sur l’avenir des négociations paritaires et sur la capacité des partenaires sociaux à s’entendre sur des sujets cruciaux pour les retraités français.