À la retraite, un constat persiste : les femmes, même avec des carrières complètes, perçoivent des pensions inférieures de 40 % en moyenne à celles des hommes. Pour pallier cette inégalité persistante, plusieurs dispositifs spécifiques existent, bien que souvent méconnus. En principe, les caisses de retraite les appliquent automatiquement, mais une vérification minutieuse est cruciale pour s’assurer que tous les droits sont bien pris en compte. La réforme des retraites, effective depuis septembre dernier, a malheureusement désavantagé nombre de femmes. Malgré des cotisations suffisantes pour une retraite à taux plein, beaucoup se retrouvent contraintes de travailler jusqu’à 64 ans, l’âge légal de départ.
Face aux préoccupations syndicales, l’ancienne Première ministre, Élisabeth Borne, avait sollicité le Conseil d’orientation des retraites (COR) pour un rapport en 2024. L’objectif ? Proposer des évolutions des compensations allouées aux femmes, afin de mieux intégrer la charge familiale qui freine fréquemment leur progression de carrière. Cependant, les conclusions de ce rapport se font attendre.
En attendant d’éventuelles revalorisations, il est impératif pour les femmes de faire preuve de vigilance. Il est fortement recommandé de vérifier scrupuleusement les informations figurant sur le relevé de carrière, envoyé tous les cinq ans par la caisse de retraite. Ce document, censé être exhaustif, mérite une inspection approfondie. L’objectif principal est de s’assurer que chaque trimestre acquis et chaque point de retraite supplémentaire ont été correctement enregistrés. Cette démarche proactive permet de garantir l’intégralité des droits à la retraite et de réduire l’écart de pension entre les hommes et les femmes.
