Malgré la réforme des retraites qui fixe l’âge légal de départ à 64 ans pour les générations nées à partir de 1968, plusieurs dispositifs de départ anticipé sont maintenus. Ceux qui ont commencé leur vie active jeunes peuvent toujours prendre leur retraite plus tôt, notamment grâce au dispositif de la carrière longue.
L’âge auquel les assurés peuvent demander le versement anticipé de leur pension varie selon l’âge de début de leur activité : 58, 60, 62 ou 63 ans. Pour bénéficier de ce dispositif, il est nécessaire d’avoir validé un certain nombre de trimestres en début de carrière. Concrètement, il faut justifier d’au moins 5 trimestres validés avant la fin de l’année civile de ses 16, 18, 20 ou 21 ans. Ce seuil est ramené à 4 trimestres pour les personnes nées en octobre, novembre ou décembre, ou pour ceux ayant débuté leur carrière comme agriculteur non-salarié.
Il n’est pas impératif d’avoir eu une « vraie » carrière professionnelle dès le début. Ce dispositif est également accessible à ceux qui ont validé des trimestres durant leurs études grâce à des petits boulots ou des stages. Les jobs étudiants, par exemple, génèrent des cotisations retraite qui permettent d’acquérir des trimestres pour la retraite de base et des points pour la retraite complémentaire. Pour valider un trimestre, il faut cotiser sur une base de revenus bruts précise, qui évolue chaque année. Le rachat de trimestres d’études supérieures est également une option, dans la limite de 12 trimestres, pour compléter sa durée d’assurance.
La réforme des retraites a ainsi conservé et parfois élargi les conditions d’accès aux départs anticipés pour carrière longue, permettant une certaine flexibilité pour les assurés ayant débuté tôt. D’autres dispositifs, tels que la retraite pour invalidité ou handicap, la pénibilité au travail, ou encore la retraite progressive, permettent également de partir avant l’âge légal de 64 ans.
