
Face à l’obsolescence programmée et l’impact environnemental, de plus en plus de Français choisissent de réparer eux-mêmes leurs objets du quotidien. Cette tendance s’observe aussi bien dans les ateliers collaboratifs que via les ressources en ligne, illustrant une prise de conscience collective en faveur de la durabilité.
Les « Repair Cafés » connaissent un succès grandissant. À Paris, dans l’ancien campus de la Sorbonne Nouvelle, des passionnés se réunissent chaque samedi pour donner une seconde vie aux appareils. Carline, une jeune Parisienne de 33 ans, y répare son aspirateur familial. Elle souligne l’importance de ne pas générer de déchets inutiles et de préserver les ressources en privilégiant la réparation. Ces lieux, nés à Amsterdam en 2009, offrent un cadre convivial où des bénévoles partagent leur savoir-faire pour réparer divers objets, du petit électroménager à l’ordinateur, favorisant ainsi une démarche écologique et économique.
Le mouvement « Do it yourself » (DIY) est également porté par des initiatives en ligne. François Claire, mécanicien amateur et créateur de la chaîne YouTube « Garage, bagnoles et rock’n’roll » (Gbrnr), incarne cette dynamique. Sa mission est de rendre la réparation automobile accessible à tous grâce à des tutoriels et des guides pratiques. Ces vidéos facilitent l’entretien et les réparations simples, permettant ainsi de réaliser des économies significatives sur les coûts de main-d’œuvre.
Cette volonté de réparer s’inscrit pleinement dans les principes de l’économie circulaire, visant à réduire le gaspillage et à maintenir les produits et matériaux en circulation le plus longtemps possible. En plus des Repair Cafés et des tutoriels en ligne, d’autres initiatives soutiennent cette transition, comme le développement de la réparation de téléphones ou le « bonus réparation » pour l’électroménager. La prise de conscience est là, avec 7 Français sur 10 déclarant voir un lien entre leurs choix de consommation et l’avenir de la planète.