
La rentrée scolaire 2025 s’annonce riche en **nouveautés et réformes** pour les près de 12 millions d’élèves français. La ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, a détaillé les changements majeurs lors de sa première conférence de presse de rentrée. Ces annonces interviennent dans un contexte politique incertain, marqué par un vote de confiance réclamé par le Premier ministre, François Bayrou.
Parmi les mesures phares, le dispositif «portable en pause» sera généralisé au collège, renforçant l’interdiction du téléphone portable au sein des établissements. Cette initiative vise à garantir une meilleure concentration des élèves en suspendant également les mises à jour des outils numériques, comme Pronote, les soirs et week-ends.
Le baccalauréat connaîtra une **nouvelle épreuve de mathématiques** anticipée pour tous les élèves de première générale et technologique dès la session 2026. D’une durée de deux heures et dotée d’un coefficient 2, elle évaluera le programme d’enseignement scientifique ou de spécialité maths, sans calculatrice.
Les modalités d’évaluation du brevet et du baccalauréat évoluent également. Pour le brevet, l’examen final comptera désormais pour 60 % du résultat, et le contrôle continu prendra en compte les notes de troisième. Au bac, il ne sera plus possible d’accéder aux rattrapages avec moins de 8 sur 20, et aucun élève ne pourra obtenir le bac sans atteindre au moins 9,5 de moyenne générale. Le contrôle continu sera repensé pour alléger la pression sur les élèves.
De **nouveaux programmes** entreront en vigueur en français et en mathématiques (de la petite section à la sixième), en langues vivantes étrangères (sixième et seconde), et en enseignement moral et civique (CE1, CM2, quatrième, première et deuxième année de CAP). Les programmes d’Éducation à la vie affective, relationnelle et à la sexualité (Evars) ont également été profondément modifiés. Par ailleurs, des formations à l’intelligence artificielle seront obligatoires pour les élèves de quatrième, seconde et première année de CAP, et généralisées aux enseignants.
Enfin, la **réforme de la formation des enseignants** débutera, avec des concours accessibles dès la troisième année de licence. La prévention des violences à l’école reste une priorité, avec la mise en place d’un protocole dédié à la santé mentale dans chaque établissement et la poursuite des opérations de fouilles pour saisir les armes.