Une nouvelle ère s’ouvre pour l’ancienne gigafactory de batteries électriques de Skelleftea, en Suède. Après la faillite retentissante du géant Northvolt, le groupe américain Lyten a repris les rênes, offrant une seconde chance à des centaines d’employés. Parmi eux, Lea, une mère de deux enfants de 30 ans, qui avait trouvé dans cette usine un emploi stimulant et bien rémunéré en tant qu’opératrice de production. Elle a été contactée par Lyten et a accepté de revenir, espérant retrouver la stabilité et les avantages qui lui avaient permis d’acquérir un appartement. Le redémarrage de l’activité est une excellente nouvelle pour l’économie locale.
Pourtant, les signes avant-coureurs de la chute de Northvolt étaient nombreux. Lena Lundgren, du syndicat IF Metall, rapporte que des problèmes de qualité des batteries et des retards de livraison étaient monnaie courante. Malgré les assurances de la direction, la réalité était tout autre, et les médias se faisaient l’écho des difficultés de l’entreprise. Fondée en 2015 par d’anciens de Tesla et ayant levé plus de 13 milliards d’euros, Northvolt, symbole de la réindustrialisation verte de la Suède, a finalement mis la clé sous la porte le 12 mars, après un plan de restructuration en automne 2024.
La faillite a eu un impact dévastateur sur Skelleftea, une ville de 77 000 habitants qui avait connu une croissance fulgurante. Kristina Sundin Jonsson, directrice des services communaux, décrit le choc : « Nous étions la ville suédoise qui avait connu la croissance la plus rapide depuis des décennies, et nous devions désormais faire face à la plus grosse faillite de l’histoire du pays ». La reprise par Lyten est donc une lueur d’espoir pour la région, qui cherche à se reconstruire après cette période difficile et à retrouver son dynamisme économique.
