
Najat Vallaud-Belkacem, présidente de France terre d’asile, a récemment relancé le débat sur l’impact économique de l’immigration. Elle affirme qu’une régularisation de 250 000 travailleurs sans-papiers pourrait rapporter près de 3 milliards d’euros par an à l’État. Cette étude, dévoilée dans L’Humanité, suggère également que la fin des politiques de lutte contre l’immigration clandestine générerait d’importantes économies pour les finances publiques.
Selon France terre d’asile, une « politique migratoire plus humaine et efficace » apporterait 3,3 milliards d’euros annuels. Najat Vallaud-Belkacem dénonce un « double gâchis » humain et financier, appelant à un courage politique pour concilier fraternité et efficacité économique. L’association propose d’économiser sur les Obligations de Quitter le Territoire Français (OQTF) et les centres de rétention administrative, tout en créant des places dédiées pour les demandeurs d’asile.
Le chiffre de 3 milliards d’euros proviendrait principalement des cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu que généreraient les 250 000 travailleurs sans-papiers régularisés. Cependant, cette étude ne prend pas en compte l’impact à long terme d’une politique d’accueil plus généreuse, ni l’augmentation potentielle du nombre de demandeurs d’asile. Le nombre de clandestins en France est estimé à environ 700 000.
En opposition, l’Observatoire de l’immigration et de la démographie (OID) estime que « l’immigration coûte 3,4 % du PIB par an à la France ». Son directeur, Nicolas Pouvreau-Monti, souligne un taux d’emploi des immigrés inférieur et une contribution économique insuffisante pour compenser les coûts, notamment en prestations sociales. Selon l’OID, régulariser des travailleurs sans-papiers ne profiterait pas aux finances publiques.






