Un réfugié politique soudanais, âgé de 30 ans, a été abattu jeudi par la police près d’une école à La Seyne-sur-Mer, dans le Var. L’homme, décrit comme « menaçant » et porteur d’un sabre, avait déjà été condamné à deux reprises pour port d’armes prohibé, a déclaré vendredi le procureur de la République de Toulon, Samuel Finielz.
Installé en France depuis une dizaine d’années, il bénéficiait de la protection subsidiaire, un statut lié à la situation de son pays d’origine. L’individu, sans domicile fixe, avait été repéré jeudi après-midi « dans le quartier Cité-Berthe », à proximité d’établissements scolaires, brandissant un « sabre d’abattis » avec une lame de « plusieurs dizaines de centimètres de long ».
Selon des témoignages d’élèves, l’homme aurait giflé plusieurs enfants dans l’après-midi, possiblement en réaction à des jets de pierres sur son squat. Les policiers, alertés par un riverain, sont intervenus et ont fait face à l’individu armé. Après avoir utilisé un Taser sans succès, les forces de l’ordre ont ouvert le feu à plusieurs reprises. L’homme est décédé de ses blessures environ une heure après son évacuation à l’hôpital.
Deux enquêtes ont été ouvertes : l’une, confiée à la police judiciaire, concerne des « violences avec arme » visant l’homme abattu, tandis que la seconde, menée par l’IGPN, examinera les circonstances de l’usage des armes à feu par les policiers.
