Astrid-Panosyan-Bouvet-Paris
La ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, rencontre les partenaires sociaux pour discuter des mesures visant à redresser les finances publiques, notamment la suppression de jours fériés et une réforme de l'assurance-chômage. Ces négociations se déroulent dans un climat d'incertitude politique, avec une forte opposition syndicale aux propositions gouvernementales.

La ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, poursuit ses rencontres avec les organisations patronales, notamment le Medef et l’U2P, ce jeudi 4 septembre. Ces discussions portent sur les mesures envisagées par l’exécutif pour redresser les finances publiques, dans un climat jugé tendu en raison de l’incertitude planant sur la stabilité gouvernementale. Depuis le 25 août, plusieurs acteurs sociaux ont déjà été consultés, ou le seront prochainement, sur des sujets similaires.

Le 15 juillet, le Premier ministre François Bayrou avait présenté ses plans « Stop à la dette ! » et « En avant la production ! », proposant d’engager des négociations sur trois dossiers majeurs. Les thèmes abordés incluent la suppression de deux jours fériés, une nouvelle réforme de l’assurance-chômage visant à durcir les conditions d’indemnisation, ainsi que la « modernisation » du marché de l’emploi et l’amélioration de la qualité de vie au travail. Des feuilles de route ont été envoyées aux syndicats et au patronat dès le 8 août pour encadrer les discussions sur les deux premiers points.

Le projet de suppression de jours fériés rencontre une forte opposition. Marylise Léon de la CFDT a déclaré que son syndicat ne participerait pas aux négociations, arguant que « tout est décidé d’avance ». Frédéric Souillot de Force Ouvrière a également refusé de négocier sur ce point et a annoncé son intention d’attaquer en justice la volonté gouvernementale de renégocier l’assurance chômage. Selon un sondage Odoxa, 84 % des Français s’opposent à la suppression de jours fériés. Le gouvernement de François Bayrou, dont la chute est jugée « très probable » par certains, pourrait voir ces chantiers reportés ou annulés.

La refonte de l’assurance-chômage fait également l’objet de vives critiques. La CFDT dénonce un « carnage total » pour les demandeurs d’emploi, estimant que cette réforme pourrait générer entre 2 et 4 milliards d’euros d’économies annuelles. Astrid Panosyan-Bouvet, nommée ministre du Travail et de l’Emploi en décembre 2024, est au cœur de ces discussions cruciales pour l’avenir social et économique du pays.