Paris-Lyon-Marseille-city-hall
La réforme du mode d'élection des maires à Paris, Lyon et Marseille est adoptée. Elle vise à aligner ces villes sur le droit commun, avec deux scrutins distincts. Une mesure qui doit encore passer l'étape du Conseil constitutionnel.

Une proposition de loi portée par les macronistes et soutenue par François Bayrou vise à modifier le mode d’élection des maires à Paris, Lyon et Marseille, alignant ainsi ces grandes villes sur le régime électoral commun aux autres communes françaises. Cette réforme, définitivement adoptée par l’Assemblée nationale malgré l’opposition du Sénat, devrait s’appliquer dès les prochaines élections municipales, sous réserve de la validation par le Conseil constitutionnel qui sera saisi par les députés socialistes et écologistes.

Actuellement, les électeurs de ces trois villes désignent des conseillers municipaux au sein de chaque arrondissement ou secteur, et c’est ensuite le conseil municipal qui élit le maire en son sein. La loi PLM de 1982, qui régit ce système, est souvent critiquée pour son mécanisme complexe qui peut aboutir à l’élection d’un maire sans majorité des suffrages à l’échelle de la ville, favorisant certaines zones plus peuplées.

La réforme prévoit désormais l’organisation de deux scrutins distincts : un pour l’élection du conseil municipal (à l’échelle de la commune) et un autre pour les conseillers d’arrondissement. Cela signifie que les électeurs auront deux urnes devant eux. Un candidat pourra se présenter sur les deux listes. La prime majoritaire sera réduite à 25 % au lieu de 50 % dans ces trois villes.

L’objectif affiché de cette réforme est de garantir une représentation plus juste et équitable des voix des électeurs, en permettant l’élection du maire au suffrage universel direct, comme dans les autres villes françaises. Cependant, la précipitation de cette réforme et ses potentielles conséquences financières pour les villes concernées suscitent des interrogations. À Lyon, une complexité supplémentaire réside dans le fait que les élections municipales et métropolitaines se déroulent le même jour depuis 2020.