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La réforme de l'assurance-chômage annoncée le 15 juillet pourrait impacter des centaines de milliers de demandeurs d'emploi. Les conditions d'éligibilité seront durcies et la durée d'indemnisation raccourcie, potentiellement de 18 à 15 mois. Une étude de l'Unédic de 2024 avait déjà souligné un impact significatif, avec des changements notables pour les seniors et les travailleurs précaires.

La nouvelle réforme de l’assurance-chômage, annoncée le 15 juillet par le gouvernement, suscite de vives inquiétudes quant à son impact sur les demandeurs d’emploi. Bien que les paramètres exacts ne soient pas encore finalisés, une étude de l’Unédic réalisée au printemps 2024 suggère que plusieurs centaines de milliers de personnes pourraient être affectées par ces mesures. L’objectif principal de cette réforme est de durcir les conditions d’éligibilité et de réduire la durée d’indemnisation.

Parmi les propositions envisagées, les demandeurs d’emploi devraient avoir travaillé au moins huit mois sur une période de référence de vingt mois, contre six mois sur vingt-quatre mois actuellement. Cette modification aurait pour conséquence de retarder l’ouverture des droits pour de nombreux individus. De plus, la durée maximale d’indemnisation pourrait être réduite, passant par exemple de dix-huit à quinze mois pour les moins de 57 ans si le taux de chômage reste dans la fourchette de 6,5% à 9% de la population active.

Des dispositions similaires avaient déjà été proposées au premier semestre 2024 par Gabriel Attal, alors Premier ministre, via un décret finalement abandonné suite à la dissolution de l’Assemblée nationale. À l’époque, l’Unédic avait mené des travaux préparatoires pour évaluer les conséquences de ce texte. Les résultats de cette étude, bien que non publiés, indiquaient un impact significatif. Il est important de noter que les hypothèses de cette étude (évolution du chômage, des prix) pourraient différer aujourd’hui, et l’application des paramètres pour certains publics, comme les jeunes et les seniors, pourrait varier entre les projets de 2024 et 2025.

La réforme de l’assurance-chômage de 2025, dont des mesures sont entrées en vigueur progressivement depuis le 1er janvier et le 1er avril 2025, vise à modifier l’accès et le calcul de l’allocation chômage. Des changements sont aussi prévus pour les seniors, avec un décalage des bornes d’âge pour l’indemnisation et la recherche des périodes de travail. Par exemple, pour bénéficier d’une période de recherche d’affiliation allongée à 36 mois, l’âge passe de 53 à 55 ans à compter du 1er avril 2025. Le gouvernement anticipe que cette réforme générera 3,6 milliards d’euros d’économies et conduira 90 000 personnes supplémentaires à retrouver un emploi.