
Le gouvernement maintient un certain suspense concernant l’assurance-chômage. Jean-Pierre Farandou, ministre du Travail, a informé syndicats et patronat du retrait du projet de réforme de l’indemnisation des demandeurs d’emploi, hérité de la précédente administration. Cette décision, cependant, s’accompagne de plusieurs conditions, suscitant une certaine méfiance chez les représentants syndicaux.
La démarche de M. Farandou fait suite à une lettre du 14 novembre adressée au Premier ministre Sébastien Lecornu par les principales organisations de travailleurs et d’employeurs, à l’exception du Medef. Dans ce courrier, elles demandaient au chef du gouvernement de renoncer à la feuille de route envoyée le 8 août par son prédécesseur, François Bayrou, qui proposait une négociation sur les règles de l’assurance-chômage.
L’objectif initial était clair : rendre les paramètres plus stricts afin d’encourager un retour rapide à l’emploi pour les inscrits à France Travail et de réduire les dépenses d’indemnisation. Des économies substantielles étaient prévues : entre 2 et 2,5 milliards d’euros par an en moyenne de 2026 à 2029, puis 4 milliards à partir de 2030. Ces orientations avaient provoqué la colère des syndicats, la CFDT qualifiant même le projet de « carnage ».






