
Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, a récemment défendu la décision d’Emmanuel Macron de reconnaître formellement l’État de Palestine lors de l’Assemblée générale des Nations unies. Cette décision, bien que controversée en Israël et diversement perçue par les alliés européens, est justifiée par une situation inédite depuis les accords d’Oslo de 1993.
Barrot estime que la perspective d’un État palestinien est « plus menacée que jamais, mais aussi plus nécessaire que jamais ». Face aux critiques, notamment de Marine Le Pen qui y voit une légitimation des actions du 7 octobre, le ministre insiste sur la capacité à mener de front la reconnaissance et la lutte contre le Hamas. Il réaffirme la nécessité de désarmer le Hamas, de réformer l’Autorité palestinienne, et d’encourager la normalisation des relations entre les pays arabes et Israël.
Concernant les fonds gelés par Israël, Jean-Noël Barrot souligne l’impact de la privation de deux milliards d’euros, censés être reversés à l’Autorité palestinienne, sur sa faiblesse. Ces fonds, issus des taxes sur les importations et exportations palestiniennes, sont cruciaux pour le fonctionnement de l’Autorité. Le ministre appelle l’Union européenne à exiger la levée de ce blocus financier.
La France compte sur cette reconnaissance pour inciter d’autres pays à suivre son exemple et convaincre les nations arabes de condamner le Hamas et d’exiger son désarmement. Barrot cite une lettre de Mahmoud Abbas à Emmanuel Macron, où le chef de l’Autorité palestinienne qualifie pour la première fois les événements du 7 octobre d’« attentat terroriste » et accepte un État de Palestine démilitarisé, garantissant ainsi la sécurité d’Israël. Ces développements pourraient avoir lieu dès cette semaine, lors de la conférence des Nations unies à New York.