
Le père de Rayan, un adolescent de 13 ans souffrant de diabète, et trois autres individus ont été mis en examen et écroués ce vendredi 24 octobre. Ils sont soupçonnés d’être impliqués dans l’enlèvement du jeune garçon, survenu lundi en Haute-Vienne. Rayan avait été retrouvé mardi, suite au déclenchement d’une alerte enlèvement nationale, a annoncé le parquet de Limoges. Cette affaire a suscité une vive émotion et mis en lumière la vulnérabilité des enfants placés.
Le père, l’oncle et la tante de Rayan font face à des accusations d’« enlèvement en bande organisée » et d’« association de malfaiteurs en vue de commettre un crime », a précisé Émilie Abrantes, procureure de la République à Limoges, dans un communiqué. Une quatrième personne, une femme correspondant au signalement diffusé lors de l’alerte, a été mise en examen pour « enlèvement suivi d’une libération volontaire avant le 7e jour » et « association de malfaiteurs ». Les quatre suspects ont été placés en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet, qui a ouvert une information judiciaire confiée à un juge d’instruction.
Rayan avait été soustrait lundi soir du foyer La Brégère à Panazol, près de Limoges, où il était placé depuis août sur décision d’un juge des enfants. L’alerte enlèvement avait souligné le besoin de « soins constants » pour l’adolescent, en raison de son diabète « sévère ». L’enquête, menée par la division de la criminalité organisée de la police judiciaire de Limoges, s’est rapidement orientée vers la piste familiale. Selon des sources proches du dossier, le père, à qui la garde avait été retirée après le décès de la mère, aurait tenté de récupérer son fils.
Mardi, Rayan a été ramené au foyer et hospitalisé. Son état de santé, initialement jugé « sérieux » à cause d’une « décompensation sévère de son diabète », était « stabilisé » jeudi. Le diabète est une maladie chronique grave, caractérisée par un taux de glucose élevé dans le sang, pouvant entraîner de graves complications comme la cécité ou l’insuffisance rénale, selon l’Organisation mondiale de la santé. Une prise en charge rigoureuse, incluant l’insuline, les traitements médicamenteux, une activité physique et un régime alimentaire adapté, est essentielle pour la gestion de cette maladie, comme le rappelle la Fédération française des diabétiques. Cette affaire met en exergue les défis liés à la santé et à la protection des mineurs.






