
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a orchestré, le jeudi 9 octobre, le retour de plus de 150 ressortissants syriens résidant en Libye. Cette opération marque le premier rapatriement de Syriens organisé cette année dans le cadre de son programme de retours volontaires. L’OIM a confirmé sur les réseaux sociaux avoir facilité le mercredi précédent le retour de 152 Syriens vulnérables de Libye vers Damas. Il s’agit du premier vol humanitaire volontaire (RHO) vers la Syrie sous l’égide de l’OIM depuis le début de l’année 2025.
Sur demande du ministère syrien des Affaires étrangères et des expatriés, un vol a décollé de Tripoli, capitale libyenne, transportant des familles syriennes qui vivaient en Libye depuis plus d’une décennie. Othman Belbeisi, directeur régional de l’OIM pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, a souligné que l’OIM œuvre en Syrie pour « soutenir le rétablissement du pays après des années de conflit et assurer un retour digne et durable des Syriens, qu’ils soient déplacés à l’intérieur du pays ou de retour de l’étranger ».
Eleonora Servino, cheffe de mission par intérim de l’OIM en Syrie, a précisé que ce vol permet le rapatriement de « personnes vulnérables qui ne peuvent rentrer chez elles par leurs propres moyens », mais qui « souhaitent vivre et construire leur avenir » en Syrie. Parallèlement à cette initiative, une liaison aérienne directe et hebdomadaire entre Damas et Tripoli, interrompue depuis plus de dix ans, reprendra le 16 octobre avec Syrian Airlines, selon Omar Hosari, directeur de l’Autorité syrienne de l’aviation civile. En août, une délégation de Damas a symboliquement rouvert l’ambassade de Syrie à Tripoli, fermée depuis 2012, bien qu’elle n’offre pas encore de services consulaires.
Bien qu’il n’existe pas de recensement officiel, des milliers de familles syriennes vivent et travaillent en Libye depuis des décennies. Nombreux sont également ceux qui, fuyant la guerre, sont passés par la Libye pour tenter la traversée clandestine de la Méditerranée vers l’Europe, tandis que d’autres ont été recrutés comme mercenaires dans les conflits libyens.