rachida-dati
Rachida Dati est renvoyée en correctionnelle pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire Renault-Nissan. Elle est soupçonnée d'un emploi fictif de 900 000 euros. Des attestations en sa faveur ont été écartées par les juges.

Rachida Dati, actuellement ministre de la Culture, est renvoyée en correctionnelle dans le cadre de l’affaire Renault-Nissan. Elle est accusée de corruption, de trafic d’influence, et de recel d’abus de pouvoirs et de confiance. Au cœur des accusations : un emploi fictif présumé en tant qu’avocate, pour lequel elle aurait perçu 900 000 euros d’honoraires sur trois ans, de 2010 à 2012.

Le Figaro a eu accès à des documents clés dans cette affaire, notamment des attestations que la ministre a elle-même mentionnées récemment. Ces documents proviennent de diverses personnalités qui confirment les interventions de Madame Dati en faveur du constructeur automobile. Sa formation de magistrate, son vaste réseau et son entregent auraient été mis à profit par Carlos Ghosn, alors dirigeant de Renault-Nissan, pour des opérations au Maroc, en Algérie, en Turquie et en Iran.

Les avocats de Rachida Dati affirment avoir sollicité des auditions auprès des juges d’instruction pour ces témoins, mais ces demandes auraient été systématiquement rejetées. Malgré la transmission de ces feuillets, les magistrats semblent ne pas avoir été convaincus, estimant dans leur ordonnance de renvoi qu’aucun de ces éléments n’apporte la preuve nécessaire pour infirmer les accusations portées contre la ministre.

Cette situation met en lumière la complexité de l’affaire et la détermination des juges à poursuivre leurs investigations. L’affaire continue de faire grand bruit dans le paysage politique et judiciaire français, soulevant des questions sur les pratiques de lobbying et les frontières entre conseil légitime et influence illégale. Le procès à venir promet d’apporter plus de clarté sur les zones d’ombre de ce dossier.