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Le Parti socialiste espère s'émanciper de l'influence de LFI via le budget 2026, sans pactiser avec le macronisme. La nomination de Sébastien Lecornu a créé la sidération.

Le Parti socialiste (PS) cherche à profiter du budget 2026 pour s’affranchir de l’influence de La France Insoumise (LFI), tout en évitant toute alliance avec le macronisme. Malgré une campagne où ils se positionnaient pour Matignon, les socialistes n’ont jamais vraiment cru qu’Emmanuel Macron nommerait l’un des leurs. Ils estiment que la responsabilité de diriger le gouvernement leur revient de droit après la « victoire » de justesse de la gauche aux dernières élections législatives, même sans majorité absolue. La nomination de Sébastien Lecornu a néanmoins provoqué une certaine stupeur au sein du parti.

« C’est à n’y rien comprendre : Macron se nomme lui-même, comme si de rien n’était », a déclaré une députée socialiste. Paul Christophle, élu de la Drôme et membre du groupe PS à l’Assemblée nationale, a ajouté : « Le président s’enferme dans un truc très très bizarre ». Ces réactions témoignent d’une frustration croissante, même chez les membres les plus mesurés du parti.

Le PS semble ainsi pris entre le marteau et l’enclume, cherchant à redéfinir son positionnement politique. L’enjeu du budget 2026 pourrait être l’occasion pour les socialistes de marquer leur différence et de proposer une alternative crédible, loin des extrêmes. Cette période est cruciale pour le parti qui tente de retrouver une voix distincte sur la scène politique française. Les prochaines semaines seront déterminantes pour observer si le PS parvient à concilier ses ambitions et les réalités parlementaires.