
Les récentes déclarations du Général Mandon devant le congrès des maires de France ont provoqué une vive polémique au sein de la classe politique. Le haut gradé a en effet souligné la nécessité pour le pays de restaurer sa « force d’âme pour accepter de nous faire mal pour protéger ce que l’on est » et d’être prêt à « accepter de perdre ses enfants » face aux menaces actuelles.
La ministre des Armées a réagi sur X, défendant les propos du général Mandon comme relevant du « langage militaire d’un chef qui, chaque jour, sait que de jeunes soldats risquent leur vie pour la Nation ». Elle a dénoncé des réactions « sorties de leur contexte à des fins politiciennes » et a insisté sur l’importance pour les maires d’être « sensibilisés au contexte actuel » afin de « consolider l’esprit de défense ».
Ces déclarations ont suscité l’indignation de plusieurs responsables politiques d’opposition. Jean-Luc Mélenchon, dirigeant de La France insoumise, a exprimé son « désaccord total », arguant que ce n’est pas au général d’inviter à des « préparations guerrières décidées par personne ». De son côté, Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, a qualifié ces discours de « va-t-en guerre insupportables », rappelant les 51 000 monuments aux morts qui jalonnent les communes de France.
En octobre, le général Mandon avait déjà alerté les députés sur la nécessité pour l’armée française de se tenir « prête à un choc dans trois, quatre ans » face à une Russie qui « peut être tentée de poursuivre la guerre sur notre continent ». Des propos qui s’inscrivent dans une tentative des autorités françaises de préparer la population à d’éventuels sacrifices en cas de conflit, un message qui peine à infuser, selon les observateurs.






