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La proportionnelle, promesse de 2017, refait surface. Son application impacterait la majorité actuelle, le RN et LR, modifiant l'équilibre politique à l'Assemblée.

L’introduction d’une « dose » de proportionnelle dans le système électoral français est un sujet récurrent, notamment depuis la promesse de campagne d’Emmanuel Macron en 2017. Un projet de loi avait été présenté en ce sens en mai 2018, visant une « démocratie plus représentative, responsable et efficace ». Ce texte prévoyait qu’une partie des députés, soit 61 sur une Assemblée réduite à 404 membres, soient élus à la proportionnelle sur une liste nationale, les autres étant maintenus au scrutin majoritaire dans des circonscriptions redécoupées. Ce chantier institutionnel, qui incluait également la réduction du nombre de parlementaires et la limitation des mandats, a finalement été abandonné après l’affaire Benalla à l’été 2018, et n’a jamais été relancé.

Malgré cet enlisement, la question de la proportionnelle est régulièrement remise sur le devant de la scène politique. Récemment, Yaël Braun-Pivet a souligné dans Le Figaro l’importance d’honorer cet engagement. Selon des analyses, l’application d’une part de proportionnelle, notamment dans les 18 départements élisant 10 députés ou plus, aurait un impact significatif sur la composition de l’Assemblée nationale. La majorité actuelle aurait potentiellement 26 élus de moins, tandis que le Rassemblement National (RN) verrait son nombre de sièges augmenter de 14. Les Républicains (LR) gagneraient également 12 élus supplémentaires. Ces chiffres illustrent l’importance de ce mode de scrutin pour la représentativité politique et l’équilibre des forces au sein de l’hémicycle, rendant l’Assemblée plus conforme à la diversité des opinions des Français.