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La propagande djihadiste, exploitant médias officiels et réseaux sociaux, représente une menace croissante, touchant des individus en France via des narratifs radicaux en ligne.

Dix ans après les attentats tragiques en France, la propagande djihadiste, orchestrée par des groupes comme Daech et al-Qaida, demeure une menace persistante et particulièrement influente. Un récent rapport des Nations unies met en lumière l’étendue et la sophistication des canaux médiatiques exploités par ces organisations terroristes pour inciter au passage à l’acte. Ces réseaux ciblent notamment des individus en France, constituant la mouvance dite « endogène », qui sont attirés par des narratifs djihadistes diffusés en ligne. Ces messages, plus ou moins élaborés, exploitent un large éventail de plateformes, des revues officielles aux publications de « bricoleurs » isolés.

Lors des commémorations des attentats du V13, Nicolas Lerner, patron de la DGSE, a souligné la prégnance de cette « menace inspirée ». Il s’agit d’individus n’ayant aucun contact direct avec les zones de conflit, mais qui s’abreuvent et se radicalisent via la propagande islamiste diffusée sur internet. M. Lerner a précisé que ces « inspirés » représentent désormais la principale composante de la menace terroriste actuelle. Cette catégorie inclut aussi bien des individus radicalisés de longue date, convaincus que l’action violente est l’apogée de leur engagement religieux, que des personnes plus récemment influencées par le discours extrémiste.

L’efficacité de cette propagande réside dans son adaptabilité et son utilisation des dernières technologies. Les médias officiels des groupes terroristes côtoient les publications sur les réseaux sociaux, où l’usage de l’intelligence artificielle commence également à se faire sentir pour diffuser et amplifier les messages. Cette stratégie multicanal rend la lutte contre cette idéologie d’autant plus complexe, exigeant une veille constante et des réponses adaptées pour contrer l’attrait de ces narratifs.