
Le tribunal correctionnel de Paris a rendu son verdict ce jeudi dans le cadre de l’affaire Sarkozy-Kadhafi, prononçant la condamnation de huit personnes. L’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, a été condamné à cinq ans de prison, dont une partie avec sursis, assortie d’un mandat de dépôt à effet différé. Le tribunal a souligné la « gravité exceptionnelle des faits », qui ont altéré la confiance des citoyens envers leurs représentants. M. Sarkozy est également frappé d’une amende de 100 000 euros et d’une interdiction des droits civiques et d’inéligibilité pendant cinq ans.
Parmi les autres condamnés, Claude Guéant, ancien secrétaire général de l’Élysée, a écopé de six ans de prison et 250 000 euros d’amende, sans mandat de dépôt en raison de son état de santé. Brice Hortefeux, ancien ministre, a été condamné à deux ans de prison aménageables sous bracelet électronique et 50 000 euros d’amende, avec une interdiction d’exercer une fonction publique.
L’intermédiaire Alexandre Djouhri a été condamné à six ans de prison, 3 millions d’euros d’amende et une interdiction de gérer de quinze ans, avec mandat de dépôt en raison de sa « stratégie de fuite ». Le banquier suisse Wahib Nacer a reçu une peine de quatre ans de prison ferme, 2 millions d’euros d’amende et une interdiction de gérer, son rôle étant jugé « central dans le montage financier ». L’homme d’affaires saoudien Khaled Bugshan et l’ancien directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi, Bechir Saleh, ont également été lourdement condamnés, avec des peines de prison et des amendes conséquentes, ainsi que des mandats d’arrêt.
Enfin, l’avocat malaisien Sivajothi Rajendram a été condamné à dix-huit mois de prison et 100 000 euros d’amende. Le tribunal a par ailleurs prononcé l’extinction des poursuites pour Thierry Gaubert et Ziad Takieddine, ce dernier étant décédé. Trois personnes ont été relaxées : Eric Woerth, Edouard Ullmo et Ahmed Bugshan.