Paris-courthouse-trial
Le procès de Dahbia Benkired pour le meurtre de Lola s'ouvre à Paris. Le frère de la victime, Thibaut Daviet, a imploré l'accusée de dire « toute la vérité » sur les faits, devant une cour d'assises émue. Le mobile du crime reste flou.

Le procès très attendu de Dahbia Benkired, accusée du meurtre brutal de Lola, s’est ouvert ce vendredi 17 octobre devant la cour d’assises de Paris. Une audience marquée par l’émotion et la quête de vérité des proches de la victime. Thibaut Daviet, le frère de Lola, s’est adressé directement à l’accusée, implorant : « Au nom de toute la famille, on voudrait que vous disiez toute la vérité et rien que la vérité, à toute la France et à nous. » Cette déclaration poignante, faite aux côtés de sa mère, a souligné le désir ardent de la famille de comprendre les motivations derrière ce crime atroce.

Les proches de l’adolescente, vêtus de tee-shirts blancs à l’effigie de Lola, ont affiché leur douleur et leur soutien. L’inscription « Tu étais le soleil de nos vies, tu seras l’étoile de nos nuits » rappelait la perte immense subie. Dahbia Benkired, impassible durant la lecture des faits, a finalement exprimé ses regrets : « C’est horrible ce que j’ai fait. Je le regrette », a-t-elle déclaré, demandant « pardon à toute la famille » dans sa première prise de parole.

Le récit glaçant des événements du 14 octobre 2022, lu par le président, a détaillé les souffrances infligées à Lola avant son meurtre. L’enfant avait été forcée de suivre l’accusée, puis scotché et tuée. Le mobile du crime demeure un mystère non élucidé. Dahbia Benkired a évoqué des raisons variées, allant du refus d’un passe d’ascenseur par la mère de Lola à l’influence de djinns, en passant par la confusion de Lola avec un fantôme. Ces explications contradictoires seront au cœur des débats pendant les six jours de procès.

Ce drame avait non seulement bouleversé l’opinion publique, mais aussi déclenché une vague politique en raison de la situation irrégulière de Dahbia Benkired en France au moment des faits. Des militants identitaires ont manifesté devant le Palais de justice, brandissant une banderole dénonçant les « OQTF non appliquées ». L’extrême droite s’était saisie de l’affaire en 2022, ravivant le débat sur l’immigration, bien que la famille de Lola ait expressément demandé de ne pas instrumentaliser le nom de l’enfant.