Cedric-Jubillar-trial
Au procès de Cédric Jubillar, l'accusé a admis avoir menacé de tuer son épouse Delphine, mais sans « pour autant [l’avoir] fait pour de vrai ». Des témoignages accablants de proches et de la nounou ont dépeint un homme antipathique, socialement isolé et parfois irascible. Il aurait même critiqué Jonathann Daval en affirmant qu'il aurait « fait mieux que ça ».

Lors de la huitième journée du procès de Cédric Jubillar, accusé du meurtre de son épouse Delphine, des témoignages accablants ont été présentés à la cour d’assises du Tarn. Des connaissances et la nounou du couple ont dépeint l’image d’un homme antipathique et socialement isolé. Interrogé sur des propos tenus avant la disparition de Delphine en décembre 2020, Cédric Jubillar a admis avoir dit à un ami qu’il allait « tuer » sa femme, mais sans l’avoir « fait pour de vrai ».

Devant la cour, l’accusé a expliqué : « Quand je suis énervé contre des gens, oui je dis souvent que j’ai envie de les tuer ». Un ami de 16 ans, qui l’aidait à rentrer du bois quelques jours avant la disparition, avait rapporté aux gendarmes cette déclaration de Cédric Jubillar : « Ça se passe pas bien, j’ai envie de la tuer ». L’accusé a reconnu avoir prononcé ces mots sous l’emprise de la colère, mais a nié avoir dit qu’il allait l’« enterrer », contrairement à ce qu’avait également suggéré l’ami.

L’assistante maternelle des enfants du couple, qui avait ses habitudes au domicile des Jubillar, a également témoigné. Elle a décrit Cédric comme un homme désagréable et irascible. Elle a aussi révélé que Delphine souhaitait quitter son mari quelques semaines avant sa disparition, information que Cédric lui avait confiée en déclarant, énervé : « Elle veut divorcer, elle veut jouer à ce jeu-là, on va jouer à ce jeu-là ».

Un épisode en particulier a marqué l’assistante maternelle : lors d’une émission de télévision évoquant l’affaire Jonathann Daval (un féminicide où le mari avait initialement joué le rôle du conjoint éploré), Cédric Jubillar aurait déclaré à propos de Daval : « Il est pas malin, j’aurais fait mieux que ça, on l’aurait jamais retrouvée ». Cédric Jubillar a fermement contesté avoir prononcé ces mots, accusant l’assistante maternelle de les avoir inventés. Il estime que ces témoignages visent à l’« enfoncer encore plus car ils veulent que ce soit moi le coupable ».