Le prix Nobel de physique a été attribué cette année aux scientifiques John Clarke (Royaume-Uni), Michel H. Devoret (France) et John Martinis (États-Unis). L’Académie royale des sciences de Suède à Stockholm a salué leurs travaux novateurs sur la mécanique quantique, en particulier la découverte de l’effet tunnel quantique macroscopique et la quantification de l’énergie dans un circuit électrique.
Leurs expériences, menées dans les années 1980, ont démontré que les « propriétés étranges du monde quantique » peuvent se manifester dans des systèmes suffisamment grands pour être tenus en main. Cela a notamment permis de prouver que, contrairement à une balle rebondissant sur un mur, une particule à l’échelle quantique peut le traverser directement, un phénomène connu sous le nom d’« effet tunnel ».
Cette avancée majeure a ouvert la voie au développement de la prochaine génération de technologies quantiques, incluant la cryptographie quantique, les ordinateurs quantiques et les capteurs quantiques. Ces technologies sont considérées comme l’une des percées les plus significatives du 21e siècle, avec un potentiel comparable à l’avènement des ordinateurs ou d’Internet.
L’année précédente, le prix Nobel de physique avait récompensé Geoffrey Hinton et John Hopfield pour leurs recherches sur les réseaux de neurones artificiels, pionnières de l’intelligence artificielle contemporaine. Ces deux scientifiques avaient exprimé des inquiétudes quant aux avancées rapides de l’IA, mettant en garde contre les dangers potentiels d’une technologie qui pourrait dépasser les capacités intellectuelles humaines.
Le prix Nobel se compose d’un diplôme, d’une médaille d’or et d’un chèque de 11 millions de couronnes suédoises, soit près d’un million d’euros.
