
L’enseigne espagnole Primaprix, fondée à Madrid en 2015, a rapidement conquis le marché espagnol grâce à sa formule de produits de grandes marques à prix cassés. Elle s’implante désormais en force en France, et notamment au cœur de Paris, avec une stratégie bien rodée.
Pour son ouverture rue Le Peletier à Paris, Primaprix a créé l’événement avec des ballons rouges et un DJ, attirant une foule considérable. Le concept est simple mais efficace : proposer des produits de marques connues à des prix défiant toute concurrence. Les rayons présentent une diversité de produits, allant des boîtes de maïs « Gigante Verde » aux mayonnaises Heinz étiquetées en espagnol, en passant par des céréales Kellogg’s ou des produits de beauté L’Oréal avec des emballages allemands. Des produits frais comme du fromage La Vache qui rit ou du beurre Paysan Breton, eux, conservent leurs emballages français.
Le modèle économique de Primaprix repose sur l’achat d’excédents de stock, de fins de série ou de produits avec des emballages légèrement différents à travers l’Europe. Cela permet à l’enseigne de proposer des réductions allant jusqu’à 70 % sur une large gamme de produits alimentaires, cosmétiques et d’entretien. Cette approche lui a permis d’ouvrir plus de 200 magasins en Espagne et de générer un chiffre d’affaires de 279 millions d’euros en 2023, en hausse de 43 % par rapport à l’année précédente.
En France, où l’enseigne a inauguré son premier magasin à Montreuil en 2022, Primaprix vise à s’établir comme une alternative sérieuse aux discounters déjà présents. L’entreprise, qui fait partie du groupe paneuropéen Bargain Retail Europe, basé au Luxembourg, prévoit d’ouvrir une vingtaine de nouveaux magasins dans des villes comme Lyon, Angers et Le Mans. Son objectif est de capitaliser sur son succès espagnol et de s’adapter aux habitudes de consommation locales, tout en proposant une expérience d’achat qualitative et abordable.