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Face à la faiblesse des candidats traditionnels et la montée du RN et de Jean-Luc Mélenchon, une primaire à droite pourrait offrir une légitimité nécessaire, malgré une dynamique défensive.

La perspective d’une primaire refait surface dans le paysage politique français, notamment à droite, alors que les prétendants du « socle commun » peinent à s’imposer dans les sondages. Cette démarche, plébiscitée par Guillaume Tabard, éditorialiste au Figaro, se justifie par la légitimité accrue qu’apporte un vote populaire massif, comparé à une décision prise en bureau politique.

Ce regain d’intérêt pour une primaire est avant tout une réaction défensive. Les partis traditionnels craignent une disqualification face à la montée en puissance du Rassemblement National, dominant dans les intentions de vote, et un Jean-Luc Mélenchon qui regagne du terrain. L’idée de se départager pour éviter une disparition collective manque cependant de pouvoir mobilisateur.

Plusieurs figures politiques, comme Gabriel Attal, Édouard Philippe et Bruno Retailleau, traversent une période difficile. Édouard Philippe, par exemple, a connu un recul notable dans les estimations, perdant près de dix points depuis le printemps dernier. D’autres personnalités comme Gérald Darmanin, Xavier Bertrand ou David Lisnard, issus de divers horizons politiques, sont également en embuscade. Si aucun leader ne parvient à se démarquer rapidement, la pression en faveur d’une primaire ne fera que s’intensifier.

Le Rassemblement National conforte son avance dans la course à l’Élysée, avec plus de 40% des suffrages exprimés si l’élection présidentielle de 2027 avait lieu dans le contexte actuel. Cette dynamique place le parti en position favorable pour le second tour, rendant la compétition pour la deuxième place particulièrement serrée. La montée du RN et de Jean-Luc Mélenchon bouleverse l’échiquier politique, fragmentant le paysage et remettant en question la bipolarisation traditionnelle.