Le président équatorien Daniel Noboa a échappé de peu à une attaque visant son cortège dans le sud du pays. Cet incident survient dans un contexte de vives tensions et de manifestations indigènes croissantes contre la politique de son gouvernement. La ministre de l’Environnement et de l’Énergie, Inés Manzano, a confirmé que le président était indemne, malgré des jets de pierres et des impacts de balles sur son véhicule.
Sur les réseaux sociaux, la présidence a diffusé des vidéos montrant l’ampleur de l’agression, où l’on voit des projectiles frapper les vitres du cortège et des personnes à l’intérieur appeler à se baisser. Des images extérieures ont également montré des manifestants, certains en tenues traditionnelles indigènes, lançant divers objets contre les véhicules présidentiels.
L’attaque s’est produite alors que le cortège se dirigeait vers Cañar. Par la suite, lors d’un événement public à Cuenca, Daniel Noboa a fermement condamné ces actes. Il a déclaré que de telles agressions étaient « inacceptables » et a insisté sur le fait que « la loi s’applique à tous ». Le président conservateur a affirmé que « nous ne permettrons pas qu’une poignée de vandales nous empêchent de travailler » pour le peuple.
Depuis le 22 septembre, l’Équateur est le théâtre de nombreuses manifestations et de blocages de routes, menés par la Confédération des nationalités indigènes de l’Équateur (Conaie). Ces actions contestent la suppression des subventions sur le diesel, qui a entraîné une augmentation significative du prix du gallon. Le bilan des affrontements fait état d’un manifestant tué, d’environ 150 blessés et d’une centaine d’arrestations. Le gouvernement a annoncé avoir déposé plainte pour tentative de meurtre suite à l’attaque contre le président Noboa, qui a néanmoins maintenu son agenda.
