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Une semaine après son sommet avec Donald Trump en Alaska, Vladimir Poutine garde le silence sur le processus de paix en Ukraine, malgré les attentes. Sa stratégie vise à gagner du temps et à exploiter les divisions occidentales.

Une semaine après sa rencontre très médiatisée avec Donald Trump à Anchorage, en Alaska, le 15 août, Vladimir Poutine n’a toujours pas publiquement répondu aux attentes concernant un éventuel processus de paix en Ukraine. Ce silence du président russe contraste fortement avec les déclarations de son homologue américain. Donald Trump a en effet multiplié les déclarations ambiguës, recevant notamment le président ukrainien Volodymyr Zelensky et les dirigeants européens à la Maison Blanche le 18 août. Des deux côtés de l’Atlantique, les débats s’intensifient autour des concessions potentielles à offrir à Moscou, tandis que le Kremlin reste muré dans son mutisme.

Malgré une apparente réhabilitation diplomatique, Vladimir Poutine n’a montré aucune inflexion de ses exigences maximalistes et n’a consenti à aucun compromis substantiel. Sa stratégie semble double : gagner la confiance de Washington tout en gagnant du temps sur le front ukrainien. Il s’efforce de préserver sa relation privilégiée avec Donald Trump, ce qui pourrait lui éviter de nouvelles sanctions internationales. Comme à son habitude, le président russe exploite les divisions au sein des nations occidentales. Il se présente comme un acteur œuvrant pour la paix avec les États-Unis, cherchant ainsi à imputer à l’Union européenne la responsabilité d’un éventuel échec des négociations.

Cette posture de Poutine complique considérablement les efforts diplomatiques. Le Kremlin semble déterminé à maintenir la pression, misant sur l’usure de ses adversaires et les divergences géopolitiques. L’absence de réponse concrète aux propositions américaines et européennes laisse planer le doute sur la véritable volonté de la Russie de s’engager dans un processus de paix durable. L’Ukraine et ses alliés attendent des gestes concrets, mais la stratégie russe actuelle semble davantage axée sur le maintien du statu quo et le renforcement de sa position sur l’échiquier international.