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Vladimir Poutine persiste dans son refus de faire la paix en Ukraine, malgré les appels internationaux. Sa stratégie vise à consolider les territoires conquis, affaiblir l'OTAN et l'UE, et remodeler l'ordre géopolitique.

Malgré les appels insistants des États-Unis, de Volodymyr Zelensky, des Européens et des pays de l’OTAN, Vladimir Poutine demeure inflexible face à l’idée d’un cessez-le-feu en Ukraine. Les espoirs de paix sont constamment déçus, car le président russe s’oppose fermement à toute cessation des hostilités. Les capitales occidentales mettent régulièrement la question sur la table des négociations, investissant une énergie considérable pour concrétiser cette perspective.

Pourtant, une trêve laisserait à la Russie les territoires conquis à l’est de l’Ukraine et la Crimée, au moins temporairement, ce qui serait considéré comme un avantage pour le président russe. Vladimir Poutine a déjà démontré sa capacité à utiliser les cessez-le-feu à son profit, notamment en Géorgie après la guerre de 2008 et avec les accords de Minsk concernant la Crimée. Il est clair que le conflit en Ukraine est perçu par le Kremlin comme une pièce maîtresse dans une stratégie plus vaste visant à étendre l’influence russe, affaiblir l’OTAN et l’UE, et promouvoir un modèle alternatif sur la scène internationale.

Les services de renseignement indiquent que la priorité de Vladimir Poutine ne serait plus de poursuivre les combats indéfiniment, mais plutôt de consolider son emprise sur les territoires déjà conquis. Cela ne signifie pas pour autant qu’il est prêt à une paix durable, mais plutôt qu’il cherche à gagner du temps et à affaiblir l’Ukraine. Le président russe pourrait ainsi accepter une proposition de paix pour ensuite reprendre les hostilités et tenter de s’emparer d’une plus grande partie du pays, considérant l’Ukraine comme sa « priorité absolue » après la survie de son régime.

En outre, Vladimir Poutine ne considère pas Volodymyr Zelensky comme un interlocuteur légitime pour des négociations, invoquant l’illégitimité de ce dernier en raison de l’élection présidentielle ukrainienne qui aurait dû avoir lieu en mars 2024. Cette position est une stratégie pour affaiblir l’autorité ukrainienne et diviser les soutiens internationaux à Kiev. La Russie semble déterminée à obtenir la reconnaissance des territoires annexés, la neutralité de l’Ukraine et un affaiblissement du soutien occidental comme conditions à toute négociation.

Face à cette situation, l’OTAN est en état d’alerte, les services secrets allemands prévenant d’une possible confrontation directe avec la Russie avant 2029. La Russie est perçue comme cherchant à étendre sa zone d’influence et à rendre l’Europe économiquement dépendante. Les frappes massives sur les civils ukrainiens, loin de briser leur détermination, renforcent leur unité autour de Zelensky. L’issue du conflit dépendra en grande partie de la capacité de l’Europe à maintenir son soutien à l’Ukraine et à contrer la stratégie russe qui s’enlise dans une guerre d’usure.