
Vladimir Poutine maintient sa position ferme face à l’ultimatum lancé par Donald Trump, qui exige la suspension des opérations militaires en Ukraine avant le 8 août. Le président américain avait initialement accordé un délai de 50 jours, réduit ensuite à « 10 à 12 jours », déplorant l’absence de progrès dans la situation ukrainienne. En dépit de cette pression, Poutine a réaffirmé que les conditions de paix de Moscou restaient « inchangées », incluant l’annexion de cinq régions ukrainiennes et le refus de l’Ukraine de rejoindre l’OTAN.
Le 1er août, Poutine a été vu aux côtés de son homologue biélorusse, Alexandre Loukachenko, lors de leur visite annuelle au monastère de Valaam en Carélie. Les télévisions d’État russes ont largement couvert cet événement, qui met en lumière une « trinité » de plus en plus présente dans le discours officiel : orthodoxie, guerre et opposition à l’Occident. Lors de cette visite, une nouvelle fresque a été inaugurée, représentant un soldat russe en prière.
Assis sur un banc, Poutine a minimisé l’impact de l’ultimatum de Trump. Le Kremlin a d’ailleurs qualifié la visite de l’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, le 6 août à Moscou, d’« importante et utile », bien que les précédentes rencontres n’aient pas infléchi la position russe. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a, de son côté, appelé à un renforcement des leviers de pression américains, européens et du G7 sur la Russie.
Dans ce contexte de tensions accrues, Donald Trump a également ordonné le déploiement de deux sous-marins nucléaires en réponse à des déclarations jugées « incendiaires » de l’ancien président russe Dmitri Medvedev. Cependant, malgré les menaces de sanctions et l’intensification des frappes russes en Ukraine, notamment avec un nombre record de drones en juillet, la Russie semble développer une « immunité » face aux sanctions occidentales.
Poutine a insisté sur la nécessité de discussions approfondies et discrètes pour une résolution pacifique, déclarant que « toutes les déceptions naissent d’attentes démesurées ». Le président ukrainien a réitéré son souhait de rencontrer Poutine en personne, mais Moscou maintient qu’un tel sommet ne pourrait avoir lieu qu’après la conclusion d’accords par les négociateurs.