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Le PLFSS 2026 prévoit 7,1 milliards d'euros d'économies dans le secteur de la santé. Le déficit de la Sécurité sociale devrait atteindre 17,5 milliards d'euros, avec un doublement des franchises médicales et un gel des pensions de retraite. Les fédérations de santé alertent sur les conséquences de ces mesures.

Le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) pour 2026, dévoilé le 14 octobre, prévoit un effort d’économies significatif, impactant lourdement le secteur de la santé. Ce sont 7,1 milliards d’euros d’économies qui sont désormais projetées par le gouvernement, une somme supérieure aux annonces initiales.

Ce plan vise à réduire le déficit de la Sécurité sociale à 17,5 milliards d’euros en 2026, contre 23 milliards prévus en 2025. La branche maladie, à elle seule, devrait voir son déficit passer de 17,1 milliards d’euros en 2025 à 12,5 milliards en 2026. L’objectif national des dépenses d’assurance maladie (ONDAM) est fixé à 270,4 milliards d’euros, avec une progression limitée à 1,6 % par rapport à 2025, ce qui représente un niveau historiquement bas.

Plusieurs mesures impacteront directement les assurés. Le projet de loi prévoit notamment un doublement des franchises médicales et des participations forfaitaires sur les médicaments et les consultations, pouvant générer plus de 2 milliards d’euros de recettes. Les patients atteints d’affections de longue durée (ALD) seront particulièrement mis à contribution, avec la suppression des exonérations de ticket modérateur sur les médicaments à faible service médical rendu, et un recentrage de la prise en charge des cures thermales. Ces mesures, qualifiées de « tour de vis », ont pour but de recentrer les prises en charge sur les soins les plus efficients.

Au-delà de la santé, le PLFSS 2026 inclut également d’autres mesures d’économies, telles que le gel des pensions de retraite de base et des prestations sociales en 2026. Une sous-indexation des pensions de retraite de base de 0,4 % par an est même envisagée à partir de 2027. Une contribution exceptionnelle d’un milliard d’euros sera également imposée aux organismes complémentaires d’Assurance maladie (OCAM).

Les fédérations d’établissements de santé alertent sur les conséquences de ces coupes budgétaires, craignant des tensions accrues sur les personnels, des reports d’investissements et un affaiblissement de l’accès aux soins. Elles estiment que le niveau de l’ONDAM est insuffisant pour répondre aux besoins croissants de la population et aux charges des établissements.