
La commission des finances de l’Assemblée nationale entame ce lundi 20 octobre l’examen de la première partie du projet de loi de finances (PLF) 2026, dédiée aux recettes. Ce début de session s’annonce tendu, marqué par le dépôt de 1 744 amendements, un chiffre bien supérieur aux 1 200 initialement fixés par le bureau de la commission. Ce dépassement de plus de 500 amendements témoigne de l’intensité des débats à venir, malgré un calendrier déjà très serré.
Malgré ce nombre élevé, Éric Coquerel, député La France insoumise et président de la commission des finances, se montre serein. Il souligne que ce chiffre est en léger recul par rapport à l’année précédente (1 857 amendements). De plus, l’examen de la recevabilité des amendements, qui a déjà vu seize d’entre eux être rejetés, ainsi que d’éventuels retraits, devraient encore réduire ce total. Pour M. Coquerel, ce volume d’amendements est « normal pour un PLF », pointant plutôt le début tardif de l’examen comme la seule anomalie.
Les groupes parlementaires s’étaient pourtant entendus ces derniers jours pour ne pas freiner le processus budgétaire et respecter le délai constitutionnel de 70 jours pour l’adoption du budget. Philippe Brun (Parti socialiste) insiste sur la volonté de tous les groupes d’éviter un budget par ordonnances, ce qui ferait de cette discussion budgétaire l’une des plus préparées de la Ve République.
Si l’extrême droite et le groupe LIOT ont respecté leurs « limites » respectives, les groupes de gauche ont collectivement dépassé leur quota, déposant plus de 550 amendements au total. La première partie du PLF 2026, qui contient notamment des mesures sur la taxe des holdings patrimoniales et la prolongation de contributions exceptionnelles, promet des discussions animées.