
François Bayrou, le chef du gouvernement, a annoncé qu’il se donnait « deux mois » pour parachever son plan de rigueur budgétaire, présenté cette semaine. Ce plan, qui prévoit près de 44 milliards d’euros d’économies en 2026, est actuellement sous la menace d’une motion de censure de l’opposition. Le Premier ministre a précisé sur BFMTV, depuis Pau, sa ville natale, qu’il y aura « toutes sortes de prises de parole pour préciser, affiner, répondre » durant cette période.
Mardi dernier, lors de la présentation de son plan, François Bayrou avait déjà indiqué qu’il était ouvert à la discussion avec les groupes parlementaires, mais qu’il ne « reculerait » pas sur les objectifs de réduction du déficit. Il a qualifié l’accroissement de la dette et du déficit de la France de « danger mortel » pour le pays, comparant l’effort budgétaire à venir non pas à un « tour de France » mais à la chaîne de « l’Himalaya ».
Le Premier ministre a assisté samedi au départ de la 14e étape du Tour de France cycliste, reliant Pau à Luchon-Superbagnères. La veille, François Bayrou, également maire de Pau, a fait visiter sa ville à la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, qui a partagé cette rencontre sur le réseau social X.
Ce plan de rigueur vise à ramener le déficit public de 5,4% en 2025 à 4,6% en 2026, avec un objectif de 2,8% en 2029, seuil à partir duquel la dette n’augmenterait plus. Parmi les mesures phares figurent un gel des dépenses de l’État et des prestations sociales, ainsi que la suppression de deux jours fériés. Des arbitrages doivent encore avoir lieu, avec des conférences de répartition d’ici fin juillet et la réception des « lettres plafonds » par les ministères en août.